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Trek corridor forestier (Madagascar) - Jour 19 Martine

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Trek corridor forestier (Madagascar) - Jour 19 Martine


Retour des bêtes suceuses...m'en fous, même pas peur !

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Une galette de riz tiédie au feu de bois, le reste d’ananas de la veille et un thé, que demander de plus ?
On quitte le village accompagné d’un " pisteur ". Ben oui, ce sont les rencontres fortuites au détour d’un village, d’un chemin, d’un champ qui nous maintiennent sur la bonne route. En effet, si l’équipe doute ou tout simplement ne connaît pas l’itinéraire, ce sont les villageois qui nous indiquent le chemin à prendre. Parfois cela donne lieu à de petites discussions et parfois seul un signe suffit : un bras tendu dans la direction à suivre ! Jusqu’ici, grâce à nos bonnes « étoiles », nous sommes toujours arrivés à destination… enfin, je crois ;-)
De bon matin, on attaque d’emblée une montée par un petit chemin bien tracé, mais boueux et glissant après toute la pluie tombée cette nuit.

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La montée n’est pas trop physique, car elle se  fait par palier. Il pleuvine, il fait chaud et surtout très humide. Quelques points de vue uniques sur les collines environnantes méritent que je m’attarde un peu… Tout au long du trek, on a retrouvé cela à nos pieds, une multitude de lopins cultivés où potagers, rizières et autres cultures ne forment qu’un patchwork de couleurs. Devant une telle beauté, le doigt presse automatiquement le déclencheur de l’appareil photo.
Le cadeau, c’est l’arrivée en haut de la crête. Une maison isolée, son grenier sur pilotis, des bananiers et surtout la rencontre avec les villageois seront des moments inoubliables. Vision simple et tranquille d’un petit Éden malgache ! Un véritable havre de paix…

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Le ciel commence à se dégager et le soleil pointe le bout de son nez pour éclairer le magnifique paysage.
Je suis émue par tout, par tout ce que je vois. Il règne une atmosphère de tranquillité, de sérénité. J’ai peur de ne pas me souvenir de tout cela. Alors, j’imprime au mieux dans ma tête la beauté de cet endroit. Oui, je stocke ces souvenirs en prévision de moments difficiles ! Je souris à la vie !
Il nous faut les quitter, et poursuivre notre route, direction la forêt ! Le chemin est très étroit, il n’est pas vraiment tracé. Il faut se frayer un chemin à travers les hautes broussailles. Il fait une chaleur humide infernale, c’est étouffant. A tel point que j’ai de la buée sur mes lunettes…

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Le seul chemin qui permette d'accéder à l’autre vallée où se trouve notre campement traverse une forêt primaire avec un dénivelé de plusieurs centaines de mètres. Il faut passer un col. Ledit sentier est parsemé de ruisseaux qu'il faut traverser en équilibre sur des troncs d'arbre ou d'arbuste selon les cas. De nombreuses racines sont en travers du chemin.
Je retrouve les mêmes sensations que le premier jour. La forêt semble impénétrable, elle est dense et impressionnante. Le moindre bruit est amplifié, il se répercute à l'infini. Le grondement de la rivière en contrebas fait écho dans toute la forêt.
Et les sangsues, que dire des sangsues ? Il y en a beaucoup plus que les premiers jours. J’adopte à nouveau cette technique qui est de remonter mes chaussettes par-dessus le bas de mon pantalon. Certes, les sangsues ne se faufilent plus sous mon pantalon, mais par contre, elles s’accrochent à mes chaussures, puis remontent jusqu’à mes chaussettes où elles s’agglutinent an niveau de ma cheville, de mon talon… elles cherchent désespérément à s’infiltrer et elles y arrivent, les saletés (une maille un peu lâche et hop… elles s’y mettent à plusieurs sur une même morsure) !
Une sangsue ça va, une vingtaine de sangsues par jambe, bonjour les dégâts !
S’arrêter toutes les 15 minutes pour les enlever, c’est juste pas possible ! En plus, il est très difficile de s'en débarrasser. C’est visqueux, berk ! Autant elles s’accrochent aux pieds, autant elles s’accrochent aussi entre les doigts de la main. Bref, à la fin, j’abandonne et mes chaussettes sont pleines de sang.

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Midi dans une clairière près d’un cours d’eau (et où les sangsues sont absentes !).
Fin de la forêt, fin des sangsues mais début du bourbier ;-). Le terrain est marécageux et le chemin est à peine tracé. Je m’enfonce dans la bourbe. Mes chaussures sont complètement trempées et pleines de boue. L’itinéraire alterne entre rizières et sols marécageux, boueux.
Apparaît alors le petit village de ce soir.
La petite maison, à l’entrée du village, sera notre repère pour la nuit.
Un rayon de soleil, un petit jardin et son banc, du thé avec quelques Traou Mad… Des gamins qui courent derrière un poulet, Laurent parie qu’on mange du poulet ce soir ??!!
Dîner : gagné…poulet et riz.

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Ce soir, j’ai envie d’écouter un peu de musique. Je suis au chaud dans mon duvet. Je balaye du regard la pièce. La bougie éclaire faiblement la pièce : toit avec des feuilles de l’arbre du voyageur, mur en torchis. La musique défile dans mes oreilles, la réalité vacille à la lueur de la flamme… je suis hors du temps.
Si ce n’est pas ça le bonheur alors je ne sais pas ce que c’est… Bonne nuit !

Fin du jour 19...

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