Sahara... mauvaise publicité

Actualité en trois épisodes, en espérant qu'il n'y en ait pas d'autres :

• deux Français enlevés le 24 novembre à Hombori, ville qui se situe près de la main de Fatma, au sud de la boucle du fleuve Niger et non dans le nord du Mali, fief d'AQMI
• trois Européens enlevés à Tombouctou, et un tué (Allemand) le 25 novembre
• trois humanitaires enlevés le 23 octobre, nord de l'Algérie, ils travaillaient dans les camps de réfugiés sahraouis à Rabuni, près de Tindouf

Bien entendu, tout a été rapidement mis en lien avec l'AQMI (Al-Qaida au Maghreb Islamique). Une nébuleuse qui a ses bases dans le grand nord désertique du Mali. Organisation qui commet au Mali et dans d'autres pays du Sahara/Sahel (Niger, Mauritanie et Algérie) des attentats, organise des enlèvements d'Occidentaux et se livre à divers trafics.

Sahara : zone de non-droit ?

Le principal problème est que l'on ne sait plus si les ravisseurs sont des membres d'AQMI ou des «sous-traitants» travaillant pour cette organisation (ou en freelance) à laquelle ils remettent des personnes enlevées en échange d'argent.

Car finalement l'argent semble être le nerf du problème. Sous couvert religieux, s'est organisé rapidement un énorme réseau mafieux qui profite des faiblesses de certains pays et de l'immensité du terrain sur lequel il opère.

Mais il semble qu'il y ait un " petit souci " avec les deux Français enlevés à Hombori. Les dernières avancées de l’enquête soulèvent des questions quant au passé trouble des deux français.... ou simple homonymie. Si le passé trouble devait être validé, ce serait un grand retour du temps des barbouzes, succession de Bob Denard ?

Quand au gouvernement malien, qui n'a pas vraiment ni le temps ni les moyens financiers et techniques, il botte en touche et rejette la faute sur ses proches voisins. Affirmant ainsi " Nous pensons que des gens sont venus d'un pays voisin du Mali pour participer à l'opération ".

De bien tristes nouvelles dans une région magnifique, où les nomades avaient déjà bien assez de préoccupations (sècheresse, recherche de pâturage et d'eau...) sans voir leurs territoires se transformer en une vaste zone de non-droit aux mains de bandes armées.

Le devenir des nomades ?

Il ne faut pas non plus oublier les quatre personnes toujours détenues après leur enlèvement au site d'extraction d'uranium d'Arlit au Niger.

Mise à jour :

Il va être difficile de démêler les fils de cette histoire... à lire sur le site de Libération.

Même Paris-Match s'y intéresse...

Mise à jour 2 :

Passée inaperçue, dernière nouvelle .