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Mémoires du désert : A l'autre bout du monde, Régis Belleville

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Mémoires du désert : A l'autre bout du monde, Régis Belleville


Vous qui suivez régulièrement Tekenessi, vous avez pu voir que je n’abandonne pas la zone saharienne. Je viens de passer plus de 3 mois au Tchad et je profite pleinement des dernières zones sahariennes où il est encore permis de laisser son empreinte.
Bien entendu je suis avec intérêt les événements du nord Mali, qui ont un impact direct sur la globalité du Sahara.

me.769.moires.du.de.769.sertPublier un livre sur le Sahara en ces temps difficiles est un vrai challenge.
Mais cela permet aussi de répondre à tous les passionnés qui ne peuvent pas ou ne veulent pas se rendre dans ces immensités désertiques.




Les dunes vous manquent ?


Régis Belleville, qui se qualifie de Chamelier blanc, met la barre haute dans l’aventure qu'il tente et qu'il raconte dans cet ouvrage. Il s'agit ni plus ni moins que d’entreprendre la traversée Ouest-Est du Sahara en suivant au plus près le 20e parallèle. C'est-à-dire la zone la plus chaude du Sahara.
Une traversée plus traditionnelle est déjà bien compliquée, mais ici il a été décidé d'accumuler toutes les difficultés en un seul parcours.

"Chamelier blanc" n'est pas sans rappeler le terme de "Nomade blanc" qu’utilise Philippe Frey pour sa propre traversée du Sahara, mais dans l'autre sens.
Je ne veux pas rentrer dans une comparaison des 2 traversées, mais celle de Philippe Frey ressemble à une balade de santé en comparaison de celle de Régis Belleville.



Laissons de côté l'aspect renseignements militaires pour l'état français, même si cela a un impact sur le déroulement de la traversée, et concentrons-nous sur le côté purement traversée "chamelière".
Je dois avouer que j'ai bien apprécié l’honnêteté de Régis Belleville. Vous allez vous retrouver pleinement au cœur des problématiques de la gestion des dromadaires dans un milieu désertique extrême. Il commet beaucoup d’erreurs qui, si elles sont prises les unes après les autres, sont difficilement compréhensibles pour son niveau d'expérience; mais dans la globalité de la traversée on les comprend beaucoup mieux.
La fatigue, la déshydratation, le stress sont au centre de la problématique de cette traversée, mais il ne faudrait pas oublier l’élément principal : le facteur temps.
Pris par le temps, il finira par se trouver au mauvais moment au mauvais endroit ce qui clôturera sa traversée au cœur du Ténéré.

Ce livre est avant tout humain, ce n'est pas un récit sur l'auteur (un peu tout de même...), mais une multitude de rencontres et d'entraides dans un milieu des plus inhospitaliers. Régis Belleville a le courage de reconnaitre ses fautes, sans les faire reposer sur les autres.
Sa volonté de pousser son corps dans les retranchements de la déshydratation va lui coûter cher.



Vous en savez un peu plus sur ce livre, que je vous invite à découvrir. Vous allez mieux comprendre ce qu'est la gestion d'une petite caravane de dromadaires en autonomie. Certains diront que c'est de la folie, oui certainement, mais que vaut la vie sans un grain de folie.
Je pense sincèrement que Régis Belleville a une autre vision de sa vie...Il vous propose les grands espaces, alors profitez-en !



Pour ceux qu'un livre orienté désert peut désorienter, il y a bien quelques pages de romance pour mettre une touche de douceur dans ce récit.
 
Pour en savoir un peu plus sur Régis Belleville, son site est ICI.

Un ouvrage publié aux éditions De la Martinière.

Bonne lecture.

Laurent
 
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