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Trek corridor forestier (Madagascar) - Jour 5 Martine

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Trek corridor forestier (Madagascar) - Jour 5 Martine


La forêt et nos premières amies qui vont avec...

Départ dans la brume. Forêt primaire, nous voilà !
Une forêt primaire qui disparaît progressivement du fait de la déforestation (coupe du bois pour cuisiner et pour construire les maisons), de la culture sur brûlis, de l’accroissement de la surface des pâturages (élevage intensif de zébus) et des cultures.
Nous entrons très vite dans la forêt, une forêt dense…de grands arbres s’élèvent au-dessus d’arbustes, de fougères arborescentes, de bambous…le tout entremêlé d’étranges lianes qui s’accrochent et s’enroulent autour des troncs.
La végétation est luxuriante, avec une multitude de fougères, d’orchidées… et que sais-je encore… des plantes que je ne connais point ou dont j’ai oublié le nom.
 Qui dit forêt dense, dit une chaleur moite et humide... et dit aussi… des petites bébêtes. Vous voyez de quoi je veux parler ? Nos amies, les sangsues évidemment ;-).
La forêt en est infestée. Contrairement aux porteurs, je porte un pantalon…Soudain, des tâches de sang apparaissent sur mon pantalon qui finit par changer complètement de couleur…ces petites coquines se sont faufilées par-dessous.
Nous progressons au sein de la forêt primaire par un semblant de sentier semé d’embûches : des racines et des troncs d’arbre en travers du chemin, des cours d’eau qu'il faut traverser, si possible, en équilibre sur des pierres glissantes voire des troncs d'arbre ou sinon à gué. Et effectivement, ce sera très, très souvent avec les chaussures dans l’eau ;-).

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Quelques araignées énormes tissent parfois de fantastiques toiles au dessus des rivières.
A la sortie de cette forêt, on traverse un premier village, perdu au milieu de nulle part puis un second qui sera notre halte de midi. Autant dire que ces villages sont complètement isolés. Souvent, les habitants n’ont jamais vu passer d’autres étrangers que nous…
L’ancien du village et sa femme nous ouvrent généreusement les portes de leur maison. Un plat de manioc nous est servi sur une natte à même le sol, le repas est dégusté dans la convivialité… pendant que Madame tisse inlassablement sa natte d’un geste vif.
Après une bonne heure de repos, nous voilà repartis. On s’enfonce à nouveau dans la forêt, le terrain est toujours aussi chaotique et glissant. Je suis trempée de sueur de la tête aux pieds, des sangsues collées aux jambes. Et malgré tout cela… Je ressens un profond bien-être.
Il y a des gens qui n’aiment pas la forêt, et n’ont qu’une envie, c’est la fuir. Moi, je trouve que c’est plutôt apaisant. Il y règne une atmosphère fascinante… et parfois angoissante, je dois l’avouer mais juste parce que j’ai peur de me perdre !! A part cela… J’aime le bruit de la forêt où se mêlent le bruit des feuilles qui se froissent à notre passage, le craquement des branches, mais aussi le bruit de nos pas, le gazouillis des oiseaux, le vrombissement des insectes, le murmure des ruisseaux… sans oublier les odeurs (d’humus, ma madeleine de Proust…), et les contrastes de lumière : on passe de la pénombre à la lumière lorsque le soleil perce et qu’il s’engouffre dans le feuillage des arbres… et tout le reste, tout ce qui nous rappelle qu’on se trouve, bel et bien, au beau milieu de la forêt primaire !

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Comme lorsqu’on marche dans les cours d’eau sous une voûte de verdure… Ambiance très spéciale mais ô combien extraordinaire. J’adore !
Et soudain, Rémi nous arrête, nous désigne un arbre et nous fait signe de lever les yeux : deux lémuriens sautent de branche en branche en poussant leur cri si particulier. Je n’ai même pas le temps de sortir mon appareil photo qu’ils ont déjà disparu. Je suis heureuse, très heureuse de cette rencontre, furtive certes, mais belle. Par contre, je suis un peu agacée. Ben oui, je marche juste derrière Rémi, et lorsque, moi, je ne vois que des arbres, lui, il parvient à distinguer la silhouette d’un lémurien ??!! Il n’y a pas à dire, il a l’œil aiguisé… Laurent aussi (il voit tout ce que je ne vois pas…), et pas moi ;-(

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En ville, la tête toujours dans le guidon, on ne prend pas le temps de regarder ce qui nous entoure, on ne sait plus regarder, écouter. En pleine nature, on se retrouve à l’état le plus proche qui nous permet de retrouver cet état primordial d’utiliser ses sens.
La fin de la journée est difficile, car la nuit commence à tomber, le champ de vision se rétrécit, le décor se transforme… Je trébuche, je trébuche sur tout, la fatigue se fait sentir… Quand soudain, à la sortie de la forêt, après un passage dans les hautes herbes, apparaît les lumières (feu) d’un village. Après moult discussions avec le chef du village, on peut enfin monter nos tentes sur en emplacement terreux près d’une petite maison qui fera office de cuisine et de dortoir pour l’équipe.
C’est fini pour aujourd’hui (8h15 de marche tout de même) et je n’en suis pas mécontente.
Une soupe, du riz à rien… et au lit !

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Fin du jour 5...

Martinemadagascar.3a
 
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Magali 3 janvier 2015
Merci Martine pour tous ces détails, ces émotions et puis les odeurs & les couleurs...pendant quelques minutes j'étais avec vous...j'ai même regardé à la fin du récit si je n'avais pas moi aussi quelques vilaines sangsues accrochées sur les mollets :-)

Très beau récit de voyage, j'ai hâte de découvrir la suite de cette magnifique aventure.
   
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