Trek corridor forestier (Madagascar) - Jour 12 Martine

Parce qu’il faut bien redescendre...

Chaque jour, son nouveau paysage !
Le parcours fait les montagnes russes sous un soleil perçant. Une crête, puis encore une crête, puis une autre… et la brume toujours présente. Ambiance très spéciale. J’en profite pour prendre quelques photos des sommets sous une belle lumière...


Soudain, un père et son fils apparaissent, portant sur la tête des fagots de bois. Je m’apprête à prendre en photo la petite sœur, un peu à la traîne derrière…mais lorsqu’elle me voit, elle fait demi-tour et dévale la pente en courant et en poussant des cris, toujours son fagot sur la tête… L’effet " VAZAHA " ;-). Les enfants ont peur du " blanc "...D’ailleurs, souvent, les tout-petits enfants se mettaient à pleurer lorsqu’on débarquait dans un village !




Les plaines cultivées en rizières sont plus resserrées que les jours précédents.
Le chemin bien tracé à flanc de colline que nous empruntons longe les rizières, croisant par-ci par-là des " coffee shops ".
Oh oh on dirait que la forêt nous ouvre à nouveau ses sentiers… L’entrée se fait par de longs et hauts couloirs boueux dont les parois sont recouvertes de mousses et de petites pousses de fougères. C’est extraordinaire. Mieux vaut ne pas y croiser un zébu ??!!
En effet, des traces (des cornes) sur les parois trahissent leur passage en cet endroit, mais nous devons nous contenter de cette maigre constatation.
Cette forêt n’a rien à voir avec celle (forêt primaire) des jours précédents. En effet, je remarque rapidement que la forêt est moins dense, ou du moins elle semble plus clairsemée. Sinon, pas de mauvaises rencontres possibles, du fait du passage des zébus, il n’y a pas de sangsues.
Ce midi, nous déjeunons au cœur même de la forêt, près d’une petite rivière, assis sur de gros rochers.




Nous reprenons le chemin, les montées et les descentes se succèdent, mais surtout des descentes. Il n’y a pas véritablement de sentier, de plus le terrain est très glissant, beaucoup de boue.  
Puis s’amorce une longue descente caillouteuse et boueuse, entrecoupée de plats qui sont tantôt envahis par des bananiers, tantôt par des hautes herbes et broussailles. Chacun descend à son rythme, autant dire que je ne suis pas très rapide dans les descentes, je ferme donc la marche. " On se retrouve en bas, les gars ! ". J’en profite pour déguster au passage quelques fraises sauvages. Succulentes et rafraîchissantes. Mais aussi prendre des photos, quelques beaux points de vue. Je suis bien.
Je ne tarde pas à apercevoir le village. En bout de descente, une gargote où trône le « cube » (poste de radio que tout jeune citoyen malgache se doit de posséder) en bonne place et qui déverse à tue-tête sa musique nasillarde en boucle, un attroupement, des rires, des applaudissements… En fait, les villageois sont rassemblés autour du cochon qu’ils ont tué, car demain, le 26 juin, c’est la fête nationale !
Depuis quelques jours, dans tous les villages, on assiste aux préparatifs que ce soit dans les écoles où alignés dans la cour, les enfants chantent ; que ce soit dans les villages où les femmes et enfants répètent inlassablement des danses...
La fête de l’Indépendance marque un grand sentiment nationaliste chez les Malgaches. En témoignent les drapeaux malgaches que l’on voit fleurir à toutes les fenêtres, en ville comme dans tous les villages.



 
Je rejoins rapidement l’équipe qui s’est déjà installée dans une petite maison. Ce soir encore, je n'ai pas besoin de monter ma tente. Laurent et moi, on a le droit, pour nous tous seuls, à une grande maison en construction avec un étage.  
En attendant le repas de ce soir, Laurent en profite pour aller faire quelques images dans le village et en particulier du découpage et partage du cochon. Pendant ce temps, assise sur les planches au balcon, les pieds ballants, je savoure ce moment de tranquillité, et je passe un long moment comme cela à regarder l’animation.

Fin du jour 12...

Martine