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Trek corridor forestier (Madagascar) - Jour 14 Martine

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Trek corridor forestier (Madagascar) - Jour 14 Martine


On dirait qu'ça te gène de marcher dans la boue...(sur un air de M.Delpech)


D’après Laurent, la coupure a eu lieu à minuit. J’étais déjà dans les bras de Morphée
Un petit déjeuner avec un cake, ça ne se refuse pas !
Afin de nous éviter 8km de piste à pied, le propriétaire de la pension nous propose de nous conduire en 4x4 jusqu’au bac. Comme il insiste, re-insiste, re-re-insiste (si si !), on accepte cette alternative (de peur de le vexer… Je pense qu’il souhaitait vraiment nous montrer son 4x4 tout neuf, tout beau, tout propre) mais c’est vraiment par politesse… La piste qui longe la rivière est en très mauvais état, pas d’excès de vitesse possible. Ce qui n’est pas pour nous déplaire, le paysage est magnifique. La lumière matinale sur la rivière et les petits villages qui la bordent apporte une belle touche particulière au paysage !

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Arrivés devant la rivière… Ikongo, il est où ce bac ? Peu importe, je préfère traverser en pirogue non motorisée la rivière, avec pour seul bruit la perche en bambou qui fend l’eau…
De l’autre côté de la rive, on retrouve un instant la piste, puis, au bout de 4km, elle se transforme en un petit sentier bien tracé qui monte régulièrement.  
Un bel itinéraire : des collines verdoyantes à grimper ; sur les crêtes, des villages ou maisons isolées entourés de palmiers, bananiers, de jolis jardins potagers et enclos ; en contrebas, au pied des collines, des rizières.
Le soleil tape fort, il fait très chaud, on fait tomber le pantalon ;-).
Boire un bonbon anglais (un petit café pour les " chefos " et les porteurs) dans l’une des gargotes qui longent la route qui va là où on va, échanger quelques mots avec les villageois, c’est une belle façon de commencer une journée, non ? Rien à voir avec ma petite vie à Paris !
Tout (le boulot, la vie parisienne, les cons…) semble maintenant si loin...

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C’est vraiment un jour agréable de marche ponctué de belles rencontres, à l’image de cet enfant au bord du chemin…
Un enfant et ses 2 zébus piétinent la terre. L’étonnement et la curiosité sont réciproques. Lui, le petit garçon ruisselant de boue, armé d’un bâton, poussant des cris pour faire avancer ses zébus tout droit, à gauche, à droite ; et moi, la vazaha armée de mes bâtons de marche et de mon appareil photo…
Le temps s’est arrêté un moment sans pouvoir repartir. Tout comme Laurent, je profite de ce moment paisible. Je conserverai à jamais dans les yeux et le cœur l’image de cette bouille tachetée de boue.

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Un peu plus loin, des femmes et des enfants lavent du linge au bord d’une rivière et nous saluent. Couvertures, tee-shirts et autres étoffes colorées viennent égayer la rizière, comme souvent aux abords des villages.
Encore un peu plus loin, 2 fillettes repiquent le riz provenant de la pépinière, dont le vert tendre éclate et ravit le regard. La pépinière, c’est la parcelle de terre où sont semées et élevées « en vrac » les pousses de riz jusqu’à ce qu’elles soient aptes à être repiquées. Là, les jeunes pousses  sont déterrées pour les remettre en terre, bien rangées et espacées, dans la " vraie " rizière (dont la terre a été préparée) où sera récolté le riz après quelques mois.

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On s’arrête pour la pause de midi près d’une source d’eau à l’ombre des bananiers pour permettre à Laurent de se rincer après sa " plongée verticale" dans la boue ;-). Impressionnant…Je suis morte de rire !

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Nous sommes descendus très bas depuis quelques jours, la végétation n’est plus la même : on navigue entre bananiers, palmiers, cocotiers, arbres du voyageur, oreilles d’éléphant – signe d’un terrain marécageux comme pour les pandanus – et il fait très chaud. On apprécie donc d’autant plus la traversée d’une grosse rivière.

Ce soir, pour ne pas déroger aux bonnes habitudes prises, on dresse notre campement dans la pièce d’une maison toute neuve, au milieu d’un village.

Soudain, au-dehors, j’entends un joyeux brouhaha qui attire toute mon attention. Apparaissent, en tête de file, 4 hommes portant sur leurs épaules un brancard de fortune (bambou) sur lequel repose un corps enroulé dans une couverture… Ils jouent avec le brancard (partent à gauche, puis à droite, s’abaissent…) en poussant des cris… S’ensuit un cortège très excité d’hommes et de femmes vêtus de couleurs vives, riant et chantant…
Un cortège funéraire passe…
A Madagascar, les enterrements sont des moments festifs où tous les proches sont invités. On boit, on danse, on chante, puis on transporte le corps du défunt dans un tombeau provisoire.

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La soirée démarre avec le bon dîner que nous a concocté Andreas : du porc aux poireaux accompagné de riz… et l’éternelle banane ! Je ne m’en lasse pas.
Et la soirée s’achève par une séance photo de la Voie lactée… Au moins, ici, il n’y pas de lumière du tout (enfin, à part quelques frontales intriguées par notre manège !). Le ciel est merveilleux, constellé d’étoiles, nous passons un bon moment à l’admirer, savourant l’instant présent et le silence de la nuit.

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Fin du jour 14...

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