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Trek corridor forestier (Madagascar) - Jour 17 Martine

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Trek corridor forestier (Madagascar) - Jour 17 Martine


Seconde vasque, direction le village en folie...

6h30 : Réveil, 7h : Les tentes son pliées, les sacs sont prêts, direction le petit-déjeuner !
La réserve de « mofo » est épuisée… Andréas nous a donc réchauffé ce matin des " mofo gazy ". Fort délicieux avec un peu de confiture de poc-poc… et surtout, je suis calée jusqu’à ce soir ??!!
Allez, zou, c’est parti !!! Ce matin, Martine a des chaussettes molletonnées toutes propres (même si les chaussures sont toujours gorgées d’eau, il faut bien tout de même de temps en temps changer de chaussettes…) et Martine le fait savoir. Martine est heureuse, Martine a l’impression d’avoir des chaussons aux pieds.

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A la sortie du village, des rizières. Pas de soucis, depuis le temps, je suis devenue une vraie funambule des rizières. On en parle d’ailleurs déjà dans tout le pays !
Mais de loin, je n’avais pas vu le cours d’eau, là juste en bas, entre 2 talus. Même des femmes sont déjà en train d’y laver du linge. Je regarde aux alentours : des pierres ? Un pont ? Un saut (parfois, on évalue très mal la distance… Une fois, le chef a essayé… et ça s’est très mal terminé ;-) ? Et m…, mes chaussettes, mes chaussettes toutes propres ??!!! P…, fais c…, quel est le c… qui a tracé cet itinéraire ? Je me défoule, ça fait du bien et ça ne dure jamais très longtemps. Voilà, il est 7h45 et j’ai déjà les pieds dans l’eau ;-)
Passé ce décor de rizière, on retrouve le même style de chemin qu’hier, c’est-à-dire un sentier de terre, entouré de deux larges bandes d’herbe grasse rase, voire de temps en temps, des herbes folles qui chatouillent les mollets ! Oui, vous n’avez pas oublié, on a fait tomber le pantalon depuis quelques jours ;-).
L’itinéraire d’aujourd’hui nous offre une succession de collines, donc de montées, mais fort heureusement, par intermittence, il progresse en ligne de crête (c'est en effet le chemin le moins fatigant pour les marcheurs aguerris que nous sommes !) permettant d'avoir une vue exceptionnelle vers le sud comme vers le nord, et traverse, pour notre plus grand bonheur, de nombreux petits hameaux.

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Falakous, Falakous, tout le monde s’arrête… Nos provisions s’amenuisent de jour en jour… Un ravitaillement s’impose. Malheureusement, il n’y a qu’un tout petit magasin avec quelques bricoles. La fête nationale est passée, les villages sont désertés au profit des champs. Aujourd’hui, on n’arrive même plus à trouver des bananes, un comble ??!! Par contre, on déniche une énorme bouteille de coca-cola. Ce sera pour ce midi… Laurent a explosé le budget !!!

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On poursuit notre chemin… Le sac un peu plus lourd, mais le cœur léger !
Une pause pour profiter de la vue, en haut d’une crête, sur un terre-plein herbeux.
Il fait chaud, très chaud, on redescend tranquillou vers la rivière. Un endroit idéal pour la pause de midi… et la baignade, non ? Surtout qu’on a repéré de loin, une belle cuvette d’eau derrière de gros blocs de rocher. L’eau est froide, beaucoup plus froide que l’autre jour. Courage, Martine, à la clé, un shampoing… Yes !!!
Au retour, un repas frugal, mais délicieux nous attend… Des pâtes aux légumes, du saucisson et… Le coca-cola frais (pendant le bain, j’avais mis la bouteille au frais dans la rivière. Pas folle la guêpe !!!).
Comme le terrain s’y prête, on s’accorde une petite sieste.
On reprend le chemin, on attaque d’emblée une grosse côte… pour finir dans un bourbier qui annonce l’entrée d’un village. Encore une fois, il faut jouer les équilibristes entre les cailloux ou morceaux de bois (qui parfois malheureusement s’enfoncent sous notre poids) et c’est notre moment de gloire ! Tous les habitants du village sont présents, ils sont en train de construire tous ensemble une maison et s’apprêtent à partager leur repas à base de riz.
Le partage donne un sens à leur vie. Chez nous, on a perdu le sens de la collectivité, on lutte pour les siens, sa famille et ses enfants. Ici, ils partagent. Ils ont tout compris.
Le village se rassemble autour de nous, des centaines d’yeux nous scrutent, des rires fusent de toutes parts. J’immortalise ce moment bonnard, j’adore ! Avant de partir, on nous offre des bâtons de canne à sucre à sucer.

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En prolongement du chemin, c’est une grosse piste qui longe la rivière. Le paysage est idyllique, il est digne des plus belles cartes postales. Des pirogues des 2 côtés des rives. Des villageois qui pêchent à la ligne ou à l’aide d’un panier. Des îlots de bananiers en plein milieu de la rivière. Quelques bancs de sable par-ci par-là. Des villages perchés sur des monticules mais sur la rive opposée.
On marche depuis quelques heures et plus aucun village en vue. Il est 17h, la nuit commence à tomber… Au pire, on installera nos tentes au bord de la rivière.
Puis, au détour d’un virage, un village haut perché… Dernière montée de la journée pour accéder au village qui nous offre gentiment l’hospitalité. Je suis fatiguée, surtout par l’ardeur du soleil, mais tout cela est vite oublié face à l’euphorie de l’accueil. C’est face à moi toute la joie de la visite incongrue… On installe les tentes en plein milieu du village. Les gamins écarquillent les yeux de curiosité sur nos tentes, je crois qu’ils n’en ont jamais vues… et commentent le moindre de nos gestes. Aucun détail n’échappe à leurs éclats de rire.

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Un sentiment de langueur s’empare de moi. Que c’est beau, mon Dieu, que c’est beau ! La vue est sublime : sur le village d’en face, lui aussi haut perché de l’autre côté de la rive, des lumières scintillent un peu partout sur la rivière et les pirogues qui attendent sur la rive que le jour se lève et qu’une autre journée recommence…
Je suis complètement bouleversée, je ne sais pas pourquoi… Ici, du haut de ce petit village à l’atmosphère si singulière et paisible, tout semble paradisiaque et pourtant…
Toute ma vie, je me souviendrai de ce moment-là.

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Fin du jour 17...

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