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Trek corridor forestier (Madagascar) - Jour 9 Laurent

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Trek corridor forestier (Madagascar) - Jour 9 Laurent


Un train peut en cacher un autre...pas ici.
Les femmes pilent le riz sous les manguiers pendant que les dernières brumes se dissipent sur les hauteurs. Le soleil redonne ses vraies couleurs à ce paysage qui s’étale sur tous les tons de verts. C’est reparti dans les valons du corridor forestier…

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Un jeune ananas sauvage s’est rebellé contre mère Nature et a décidé de pousser à contre-saison. " J’en ai marre de ce dictat des saisons, libérons mes frères de cette emprise, la révolution est devant nous… ". Faites le taire, pousse déjà et on verra… ;-).
Une première rivière, celle de Faraony, et je la traverse avec de l’eau jusqu’au bassin, ce n’est pas si mal pour se laver un peu. C’est décidé, je garde les sandales pour la journée. Direction le village de Anarabe où tout le monde est en pleine activité. Il faut restaurer les maisons et plus particulièrement le Tranobé.

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Tranobé : maison communautaire qui sert de lieu de discussion, de salle de danse… et aussi de refuge pour les trekkeurs que nous sommes. A l’origine c’est la maison du roi/reine. Il/elle peut y habiter, si il/elle le désire. Il/elle règle les conflits avant de passer par le système étatique. En cas de décès dans le village, le corps y est transféré pour que le roi/reine puisse être au courant et gérer le village. La filiation se transmet par l’ainé/e. Une zone de culture lui est réservée et entretenue par les villageois. Il est le/la garant/e du retour sur le droit chemin des personnes ayant transgressé un fady. Au cours d’une cérémonie particulière, il/elle fait appel aux ancêtres pour régler cette transgression.
A la sortie du village, des pierres levées près d’un arbre marquent l’emplacement des anciens rois/reines qui y sont enterrés/es.

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Retour sur le sentier, un pont exotique en 2 parties permet de traverser la rivière. Les premiers Pandanus font leur apparition et avec eux les premiers marais plus ou moins compacts.
Celui-ci sera compact et profond, mais il débouche sous un magnifique pamplemoussier. Le pamplemousse n’appartient à personne, nous en profitons donc pour en déguster un bien mûr dense et sucré. J’apprends qu’à la fin de la récolte du riz tout le monde est rassasié et que ce fruit n’a donc pas d’attentions particulières. Les enfants jouent même au foot avec…alors, autant en profiter. J’en prends 2 de plus pour le voyage.

Les Tanales s’adonnent aussi à la recherche d’or, mais pas en rivière. Ils font de grands trous profonds sur les bords des sentiers ou au cœur des rizières en espérant un miracle.
Nouveau marécage, où arrive une famille au grand complet. Les deux plus jeunes découvrent que nous sommes des vazahas et repartent à travers le marais en hurlant…
Pause midi, ce sera pour moi une nouvelle pause pamplemousse.

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Les vallons se succèdent avec dans chacun d’eux une ou deux familles qui cultivent leurs parcelles. Encore une de ces belles montées dont seul le voyage a le secret, un col passé et les cultures de bananes et de manioc deviennent de plus en plus importantes.
En effet, le village de ce soir est traversé par une voie ferrée, il est donc possible de transporter les fruits et légumes vers les grandes agglomérations. Mais aussi parce que le manioc est une denrée prisée par les Betsiléos au moment de la soudure (période intermédiaire entre 2 récoltes).

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Les plantations de cannes à sucre ne sont pas en reste et nous rencontrons quelques distillateurs locaux. Appelé rhum local ou de contrebande (pas de taxe), il est distillé sur place au bord de la rivière. Ici, les 4 personnes qui s’en occupent ont une démarche que l’on peut qualifier d’aléatoire pour aller entretenir le feu ou vérifier le liquide de sortie…

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De ruisseaux en cascades, nous progressons vite dans les fonds de vallées, tout en profitant des « fraiboises ». C’est une baie qui ressemble à une fraise, mais avec un goût qui s’oriente vers la framboise.
Une dernière pente pour rejoindre la gare ferroviaire de Andrambovato, où nous passerons la nuit. La montée est vraiment raide le long d’un grand champ de manioc pour atteindre le gîte d’Andreas et Honorine. Vue panoramique depuis la table du restaurant, je comprends mieux d’un seul coup pourquoi cuisses et mollets protestent de temps à autre.

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Ici, 4 trains par semaine (soit 8 en tout, montée et descente), 3 mixtes et 1 de marchandises, pour 170km, que le train mettra 10 à 12 heures à parcourir, selon le temps de chargement-déchargement des colis.



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Fin du jour 9... Jour 10

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Bonus :


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