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Trek corridor forestier (Madagascar) - Jour 10 Laurent

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Trek corridor forestier (Madagascar) - Jour 10 Laurent


Pour moi, un petit rhum...

Hier soir le train s’est arrêté en gare vers 19h00. Seuls ses phares transperçaient la nuit. Le village est alors entré en effervescence pour charger au plus vite les ballots de gingembre, pendant que les humains s’entassaient dans les wagons de 2de classe. Seule la 1ère classe a de vraies places réservées.

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Au réveil, un coq plus malin que les autres chante à l’entrée du tunnel, son chant résonne bien au-delà de celui des autres. Mais son écho l’oblige à rééditer son chant face à cet adversaire imaginaire…

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Le départ est donné sur la voie ferrée sous un ciel couvert. Comment la même pression atmosphérique peut-elle donner des cieux si différents, mystère ?



Quatre tunnels plus loin, la première pente nous accueille. C’est le retour dans la forêt primaire, mais sans la pluie et sans les sangsues, ce qui n’est pas pour nous déplaire. Comment se nourrissent-elles en notre absence, second mystère…

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Le terrain est beaucoup plus aisé que la dernière fois, il y a beaucoup plus de passages. Les tranchées dans la terre nous accueillent à nouveau, mais il faut rapidement en sortir lorsque les zébus parcourent le même itinéraire en sens inverse.
Au col, une grande pierre plate, c’est un lieu où l’on dépose la dépouille mortuaire avant son retour au village. Quelques cavités dans les parois de terre forment de petits creusets à offrandes pour  " concilier les ancêtres ". Mais c’est aussi la zone de séparation entre les Tanales et les Betsiléos.
Petite pause chez Henriette pour un café et direction le bout de la forêt. Malgré les indications de ne pas couper les arbres, les nouvelles rizières ont besoin de plus de lumière, alors c’est l’hécatombe chez les ligneux. Ces nouvelles rizières s’apparentent à des peaux d’éléphants craquelées. La terre est mise à nue pour la débarrasser de son trop-plein d’eau.

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Un dernier effort et une grande plaine vallonnée s’offre à nous. Les rizières occupent toutes les grandes dépressions. Les maisons Betsileo sont splendides avec leurs deux étages, leur balcon en bois ouvragé, piliers en briques et toits en tuiles. De l’ensemble se dégage un réel souci d’esthétisme, les rizières sont bien mises en valeur, des zones de pâturages sont laissées sur leurs bords, les bananiers ainsi que la canne à sucre sont rassemblés et des orangers encadrent chaque maison. Et surtout pas de destruction par les orpailleurs…
Un endroit magnifique pour une pause de midi. Cela n’a rien à voir avec les Betsiléos de la zone forestière. La configuration des lieux les obligeant à avoir un habitat plus proche de celui des Zafimanirys.
L’itinéraire oscille entre les sections rectilignes et à angles droits des rizières, et les sentiers tout en douceur qui relient les villages, les hameaux et les maisons isolées. Un saut raté entre deux rizières et c’est le plongeon dans la boue et l’eau… ce n’est pas très grave, je sécherai en marchant.

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Une petite colonne de porteurs nous rattrape avec cette odeur caractéristique du rhum. Petite pause et dégustation sur place grâce à une petite bouteille que l’on plonge dans le bidon de 20 litres. Certainement le contenant d’une dose de vaccin ou autres médicaments à injecter…

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Les oranges sont omniprésentes, c’est la pleine saison. Quelques fruits traînent au sol, mais personne n’en mange vraiment ou ne semble les récolter. En effet, toute la récolte est vendue à l’avance, donc on n’y touche pas. Lorsque je précise que j’adore les pamplemousses, tout le monde rigole en se moquant gentiment de mes goûts. Mais qu’ont-ils tous contre ce fruit ?
Nous laissons l’effervescence des rizières – repiquage, zébus, pelletage…- pour rejoindre notre hébergement chez l’instituteur. Un thé de bienvenue nous est offert avec quelques patates douces. Les rouges ont un goût de litchi et les blanches de châtaigne, le plaisir simple d’un bon produit.
Même si le ciel est resté couvert, que les rizières n’étaient pas vertes, cette journée est remarquable par son changement d’ambiance et par la sérénité qui se dégage de ce paysage. Quelques falaises viennent encadrer au loin ce panorama idyllique.
La pluie se met à tomber, mais nous sommes à l’abri.

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Fin du jour 10... Jour 11

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Bonus :

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Philippe 21 janvier 2015
Je vois que tu as toujours un faible pour le rhum local...
   
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