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Trek corridor forestier (Madagascar) - Jour 17 Laurent

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Trek corridor forestier (Madagascar) - Jour 17 Laurent


Seconde vasque, direction le village en folie...Bonus, une partie intime de mon corps ;-)

Les montagnes dans lesquelles nous devrions trouver le Pic Boby (de son vrai nom : Imarivolanitra) se rapprochent. Nous les évitons toujours par l’est. Un col permet de mieux  comprendre le relief. Sur les cartes au 500.000e tout semble proche et les courbes de niveau sont tellement espacées que cela ne correspond plus trop aux reliefs que nous rencontrons. Une succession de crêtes qu’il faut couper après être descendu au fond des rizières.
Ce col, permet de visualiser la vallée plein ouest que nous allons devoir remonter pour trouver l’entrée sud du parc d’Andringitra et le Pic Boby. Il reste encore pas mal d’heures en perspective.
Un tatao (j’ai enfin pu mettre un nom sur ces marques qui indiquent un changement d’ethnie) signale une zone de séparation entre le pays Tanale et Sahragotra. Une petite offrande au passage – ne serait-ce qu’une feuille déposée – pour prévenir d’éventuels ancêtres que nous allons parcourir leur territoire.

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Chose faite, direction le dernier village Tanale de la région qui semble complètement déserté. La fête nationale est terminée, tout le monde est retourné dans sa zone de culture. Ne restent plus que 3 ou  4 familles, il devient difficile d’acheter quoi que ce soit. J’en profite pour acheter une bouteille de Coca (oui, je sais, c’est mal…) pour la partager avec l’équipe. C’est tout de même bon un peu de dépravation de temps à autre. Ici, l’école accueille les rares enfants qui sont encore présents. Ceux-ci décampent à notre vue, comme d’habitude, mais sans crier ou pleurer, c’est un progrès…
La rivière sera notre arrêt de midi. Douche et bain dans cette eau fraîche font le plus grand bien et le Coca a le temps de refroidir. Malgré cet entretien corporel, je n’arrive pas à récupérer la couleur d’origine de mes pieds. Cela fait une semaine que je suis en sandale, la boue et la couleur de la terre malgache se sont incrustées dans mon épiderme.

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Une courte remontée pour rejoindre le village de Marovato où tous les habitants sont présents en pleine dégustation d’un festin à base de riz. En cette période de fête nationale, il a été décidé d’en profiter pour effectuer les travaux collectifs, ici, une maison communale.

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Loin des grands bourgs, ces petits villages utilisent les ressources locales disponibles. Pas beaucoup de sucre, mais de la canne à sucre, un petit pressoir permet d’en extraire le jus pour l’incorporer directement au café qui devient de ce fait un : caféfary.

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Je sors l’appareil pour immortaliser les villageois sous les manguiers, branle-bas de combat, tout le monde se précipite pour être sur la photo. Euphorie collective…
Le village prévu pour ce soir ne nous inspire pas du tout, difficile d’expliquer pourquoi. Mais il faut suivre son instinct, il ne reste plus qu’à continuer sur un bon sentier. Les villages suivants sont tous posés sur des promontoires de part et d’autre de la rivière. Nous en choisissons un tout petit avec une belle vue dégagée. C’est bien la première fois que des vazahas passent par là ; et nous voici devenus l’attraction de la journée. Pas de souci, nous sommes accueillis pour la nuit, alors laissons les enfants découvrir ce que sont ces étrangers.
En remontant la rivière Rienana, nous avons changé d’axe pour obliquer plein ouest, en conséquence nous avons quitté le pays Tanale. Nous évoluerons donc chez les Sahragotras, puis chez les Mahatsinjos. Ce sont des cousins très proches, des Tanales aussi, ils appartiennent à cette grande famille.
Ce soir, je n’ ai jamais été aussi proche d’une maison Tanale. Il est facile de participer à la vie locale, tout en restant dans sa tente.

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Le repas débute vers 18h00, toutes les générations sont ensemble et tout le monde discute tout en mangeant le riz. Les conversations vont bon train et tout le monde semble y participer avec une certaine effervescence. En tout cas, il y a de l’échange.
Pas de télévision, pas de radio, une situation propice aux discussions. Les enfants sont les premiers à abandonner la discussion.
Les adultes ne relâchent pas le rythme et continuent ensemble. Le bruit de fer blanc conclut le repas, les assiettes sont empilées et/ou rincées. Les jeunes enfants toussent, c’est inévitable dans ces habitats sans évacuation de la fumée.
Les mères restent avec les enfants, les plus petits se mettent à pleurer, pendant que d’autres changent de case pour aller discuter ailleurs. Il est 20h30 et tout sombre dans le silence, la lune qui n’a que 4 jours nous présente son fin croissant doré, proche de l’horizon.
Une de ces boîtes à musique semble se rapprocher… Ne pas y penser.

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Fin du jour 17... Jour 18

Laurentmadagascar.3a
 
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Hugues 17 février 2015
Toujours aussi passionnant
Cette manière de redécouvrir les fondamentaux me plait.
Je suis aussi captivé par la complémentarité de vos deux récits.
Les photos toujours aussi réussies
Merci à Martine et à toi.
   
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