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Trek corridor forestier (Madagascar) - Jour 21 Laurent

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Trek corridor forestier (Madagascar) - Jour 21 Laurent


Le parc est en vue...mais il y a tout de même du chemin à faire ;-)

C’est parti pour une journée en forêt. Combien de temps, combien d’heures, je n’en ai aucune idée. Mais comme d’habitude, j’aime bien cette forêt, et il faut avancer le plus possible si l’on veut grimper ce " foutu  pic ".
La pluie, qui est tombée une grande partie de la nuit, a laissé place au soleil. Nous pouvons enfin voir les falaises du parc, elles sont très hautes et surtout très loin…
Allez, direction le vert intense et dense par un bon sentier. Deux heures à grimper et nous laissons un tatao, retour en pays Betsiléo.
Ce sentier monte toujours et sévèrement, dans l’axe pour atteindre 1650m. Mais pourquoi ces sentiers suivent-ils de si importantes montagnes russes au lieu de rester en courbe de niveau ?

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Le soleil est filtré par la végétation, mais il pénètre tout de même par intervalles. Ses rayons nous réchauffent, il ne fait que 14°C et pourtant j’ai déjà l’impression d’avoir trop chaud…
Nous rencontrons quelques coupeurs de bambous interloqués qui s’enfuient à notre vue, et puis il faut entamer la descente. Aussi raide que la montée, mais bien plus glissante. Je passe devant, il faut tirer tout le monde si l’on veut arriver assez loin ce soir.

Et puis, aujourd’hui, je me sens en phase avec cette forêt. Les glissades dans la boue, à passer d’un appui à l’autre me rendent joyeux. Je dévale, glisse, me rattrape, mais progresse rapidement. C’est une belle journée même si dans cette portion j’ai les pieds continuellement dans la boue. Je croise 2/3 porteurs aux bidons vides, ils partent chercher du rhum chez les Baras.

Je reprends ma descente, ma dégringolade… jusqu’à l’arrêt de midi. Je ne suis pas bien sûr que mon euphorie soit partagée par tout le monde, Martine ne semble pas complètement d’accord avec ma joie de patauger dans cette boue dans une pente pareille…je la comprends. Allez, il faut manger, cela fait déjà 5h00 que l’on marche.

C’est reparti dans la forêt qui s’arrête d’un seul coup au bout de cinq minutes. Il ne reste plus devant nous qu’une immense prairie. Un mélange d’herbes sèches et de fougères que coupe un sentier large et bien tracé. Tout à l’opposé des heures que l’on vient d’effectuer. Le contraste est saisissant.

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Un groupe de porteurs de rhum finit son riz près d’un ruisseau. Chacun est chargé de 2 bidons rattachés sur un gros bambou, à même l’épaule, pour une charge de 37 litres. Je dois avouer qu’ils avancent plus vite que nous, cela laisse rêveur, je vais peut-être au final me mettre au rhum moi aussi.
Après discussion, l’un d’eux nous donne enfin l’indication que l’on cherche depuis quelques jours. Nous avons enfin trouvé une entrée pour rejoindre le cœur du parc et nous y serons demain.
Le décor a complètement changé, à l’ouest le parc est ceinturé de cette forêt primaire. Pour le reste, ce ne sont que des collines herbeuses, cours d’eau, culture et hameaux.
Un paysage reposant où le regard peut enfin porter à l’horizon. Quelques photos avant que la pluie et les nuages viennent à nouveau supprimer la visibilité. Il faut avancer pour être sûr de parvenir à destination, les jours sont comptés.
Au loin, une progression d’hommes et de femmes en bleu grimpe vers la forêt, c’est un enterrement. Un coup de feu retentit, puis un second, le chant d’une centaine de voix résonne dans la plaine, c’est une belle arrivée, même si ce n’est pas pour nous…

La pluie nous inonde par intermittence, il est temps de trouver un abri pour ce soir, la lumière décline rapidement, le soleil a disparu et il va bientôt faire nuit.

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La maison est trouvée, il ne reste plus qu’à attendre son propriétaire qui était à la procession. A 18h30 tout est réglé, mais il faut se plier aux présentations d’usages. Ce n’est pas que je n’aime pas trop cela, mais c’est dans la chambre du propriétaire que ça a lieu, et il y a beaucoup de paille par terre. Et qui dit paille dit puces…
Encore une nuit en dur, nous ouvrons avec Martine une tablette de chocolat aux éclats de cacao pour fêter cela !
Certaines morsures de sangsues se sont infectées, il faut soigner tout cela avant de retrouver le duvet bien chaud. 8h30 pour cette journée intense.

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Fin du jour 21... Jour 22

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Bonus :

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Hugues 5 mars 2015
Une petite séance de rattrapage ce matin et retour à Madagascar...bien au sec devant mon ordinateur.
Une envie soudaine de regarder si les sangsues ne se sont pas invitées sur mes chevilles...non pas pour ce coup-ci.
Merci pour ces deux versions si complémentaires de vos journées et pour les photos tout aussi remarquables.
Beaucoup aimé la grenouille nette sur la photo de Martine et en plein essor sur la tienne.

Rép : merci de la part des deux ;-)
   
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