Instagram, en dehors du fun...bof, mais pas pour Lucas Levitan.

Si vous me lisez depuis un certain temps, vous savez à peu près ce que je pense d'Instagram et de tous ses dérivés...

Ok, c'est fun, on partage, cool.
Votre image est appréciée à sa juste valeur dans votre entourage puis disparait dans les abîmes d'internet. L'acte photographique n'existe plus, c'est juste du déclenchement à outrance.
Au final, utiliser des filtres photo, des recettes toutes faites, plutôt que d’inventer sa propre vision du développement, c’est directement valoriser la médiocrité et la facilité.

Oui, on peut améliorer une photo moyenne ou complètement ratée par des filtres en la rendant fun...mais elle reste tout de même moyenne ou ratée ;-)...




Si vous aimez les stars et autres people à 2 €, ainsi que les chats, les pieds face à la mer, les cupcakes, et monuments classiques, alors vous êtes prêt pour Instagram.

Pour le reste, et je l'ai déjà écrit, il est plus intéressant de se concentrer sur sa propre approche de la photo. Sinon, elle devient simplement un objet de consommation comme un autre. Jusqu'à l’écœurement...

J'ai bien peur que dans 5 à 10 ans, ces images soient un peu trop représentatives d'une époque et complètement passées de mode...

Mais le plus important, c'est de ne pas oublier ce qui a beaucoup de valeur : vos données personnelles. Instagram a été racheté 1 milliard de $ pour enrichir la base déjà conséquente de Facebook ! Elle en vaudrait 13, en ce moment...

Revenons à l'image, avec Lucas Levitan.

Ce dessinateur brésilien a eu l'idée géniale de détourner Instagram.
Pourquoi poster de nouvelles images qui ne seront que des copies de ce que l'on voit déjà à outrance.
Autant se servir de ce qui existe pour créer un impact visuel.
Et, je dois avouer que c'est très réussi.

Je vous livre ici, quelques images qui m’ont bien fait sourire. Quand le talent et l'imagination sont présents, c'est toujours bon...








Certains grognons regretteront que l’artiste ne crédite pas les auteurs des photos qui constituent sa matière de travail. Comme quoi le système Instagram est rentré dans la banalité et peu importe qui prend l'image, du moment que l'on noie le web...

Son profil Instagram (ICI), la boucle est bouclée...
Sa page : LÀ.

Laurent

Bonus :