Réouverture du mythique sentier Trans Bhoutan

Cette ancienne route de pèlerinage bouddhiste était tombée en ruine en 1960, lorsque le Bhoutan a commencé à construire des routes. Après deux ans de travaux, le mythique sentier Trans Bhoutan a été remis en état et devrait pouvoir accueillir ses premiers randonneurs en avril 2022.
Le Bhoutan, petit pays de la taille de la Suisse niché dans l’Himalaya entre la Chine au nord et l’Inde au sud, vient d’annoncer la réouverture du sentier Trans Bhoutan aux randonneurs, plus de soixante ans après sa fermeture.
Sous l’impulsion du roi Jigme Khesar Namgyel Wangchuck, monarque du Bhoutan, âgé de 41 ans, deux équipes de gardiens ont travaillé à la restauration du Trans Bhutan Trail pendant deux ans. Et ils ont eu de quoi s’occuper : construction de nouveaux sentiers, rénovation de ponts, fixation de poteaux, enregistrement de sites culturels et amélioration des panneaux le long du parcours… Un chantier titanesque.
Représentant 28 jours de marche pour les randonneurs les plus aguerris, selon l’éditeur de guides de voyage The Lonely Planet, le sentier Trans Bhoutan traverse le pays d’ouest en est depuis la ville de Haa jusqu’à Trashigang, non loin de la frontière du Tibet.

Le tourisme de masse interdit.

Si le Bhoutan est l’un des pays les plus fermés du monde, le tourisme reste l’un de ses poumons économiques. C’est dans cette optique que le sentier Trans Bhoutan est réaménagé au goût du jour. En termes de fréquentation touristique, le royaume privilégie les faibles volumes et la grosse plus-value, tout en minimisant l’impact sur le territoire. Contrairement à ses voisins, le petit pays (47 000 km², 800 000 habitants), a visé le tourisme haut de gamme depuis plusieurs années avec succès.
Il limite ainsi le nombre de visiteurs étrangers en imposant une taxe de séjour très élevée (jusqu’à 240 dollars, soit un peu plus de 200 €, par jour pour un voyageur hors groupe), afin de protéger sa culture locale et son environnement. Il faut obligatoirement passer par une agence agréée.
Cependant, une question subsiste concernant la possibilité de fouler ce sentier pour les randonneurs internationaux. La raison ? La pandémie de Covid-19.