Paradis (avant liquidation), Julien Blanc-Gras

Après le succès de Touriste, Julien Blanc-Gras revient du bout du monde avec un récit de voyage. Un éclairage inédit sur cette contrée méconnue, éloignée de la mondialisation et pourtant aux avant-postes de la menace climatique...
Contrée méconnue pour Tekenessi et ses lecteurs ? Pas vraiment.
En effet, vous avez déjà entendu parler de ces îles, les Kiribati, dans un précédent livre plein d'humour : " La vie sexuelle des cannibales ", de Maarten Troost.
Ce livre n'a semble-t-il pas été apprécié par tout le monde..." l'ironie occidentale ne passant pas toujours sous ces latitudes "...




Julien Blanc-Gras, aborde donc son ouvrage sous un autre angle, celui d'une galerie de portraits fruit de rencontres dans un pays bientôt rayé de la carte. Une rencontre en amenant une autre, Julien Blanc-Gras nous plonge au cœur d'îles qui font à la fois face à leur submersion et à la mondialisation.
En effet ces îles sont appelées à disparaitre et seront les premières victimes de la montée des eaux, résultat de nos relations conflictuelles avec mère Nature. Et pourtant elles étaient habitées depuis plus de 3000 ans... réchauffement climatique, vue de l'esprit pour certains...

Julien Blanc-Gras passera un mois à sillonner les îles Kiribati, où le slogan publicitaire est : « Kiribati, for travellers, not for tourists »...tout un programme.

Son retour par les U.S.A le plongera dans une certaine perplexité, comment sur une même planète, et à seulement quelques heures d'avion, arrive-t-on à faire coexister autant de différences culturelles?




Si vous avez apprécié Touriste, vous serez comblé avec Paradis (avant liquidation). Son humour est toujours présent. Il se permet le tour de force de nous parler voyage sans se regarder voyager. Un équilibre fragile et instable qui nous entraîne à la découverte de personnages attachants, d'où se dégage une certaine lucidité...

Paradis (avant liquidation), un livre à avoir dans sa valise (sac) pour son voyage de l'été (trek?).

Publié aux éditions : Au Diable Vauvert.



Laurent