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Test laine de YAK, Kora

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Test laine de YAK, Kora


Les YAKS, j'en vois partout.
Bon d'accord plutôt lorsque je randonne ou skie en Himalaya. De grosses boules de poils que l'on ne vient pas titiller tous les jours. Mais je n'avais pas fait attention que certaines marques s'étaient intéressées à ses poils pour en faire des vêtements techniques. Des premières couches plus particulièrement.

En trainant sur le net, cela m’arrive au retour de voyages, j'ai découvert la marque Kora. Une marque anglaise qui s'est spécialisée dans la laine de YAK.

kora.logo.yak
La laine de YAK me direz-vous ?
De quoi parle-t-il ? On ne peut rien en faire et c’est un enfer à tisser.
C’est exact, mais c’est oublier un poil très fin et très chaud qui est perdu à la sortie de l’hiver. Le YAK mue, et c’est donc cette " soie " que l’on récupère. On recherche plus particulièrement le duvet situé sous le ventre de l’animal (appelé khullu). Il faut donc étriller l’animal avec une brosse, ne vous inquiétez pas, c’est indolore et les yaks aiment ce moment où on les débarrasse de ce surplus de poils.
Cette action permet de séparer le duvet des poils plus grossiers et rêches qui n’ont pas vraiment d’utilité. Par contre, les éleveurs n’obtiennent en moyenne que 100 grammes de duvet par an et par animal. Il faut donc des troupeaux conséquents, ou alors se réunir en coopérative pour pouvoir fournir les métiers à tisser.
La fibre ne faisant que 16 et 20 microns, elle reste très légère pour son rapport calorifique.

Pour moi, en première couche, s'en était terminé avec le synthétique.
J'étais passé depuis un certain temps au mérinos. Mais j'ai décidé de franchir un nouveau seuil et de m’intéresser à la laine de YAK.
Commande passée, direction le Pakistan pour un test en grand. C'est bien jolie toutes les présentations sur un site, confrontons l’ensemble avec la réalité de terrain.

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Fibre plus chaude que le mérinos ?
D’après les études, il semble qu’elle soit au même niveau que le cachemire. Pour le mérinos, il suffit de regarder l’altitude à laquelle vivent ces deux animaux. Alors que le Mérinos vit à environ 1000 mètres au-dessus du niveau de la mer, le YAK vit dans un environnement plus difficile. Ils supportent la grêle, la glace, la neige, le vent et la pluie à 5000/6000 mètres d'altitude.

Bien, très bien, mais est-ce plus écologique que le mérinos ?
Dans les deux cas de figure, il y aura du transport, c’est exact. Que la laine arrive de la Nouvelle-Zélande ou des hauts-plateaux himalayens, il faudra bien qu’elle parcoure de longues distances. Soit pour nous arriver sous forme de produits finis, soit pour partir au tissage en Chine ou ailleurs…
Malgré tout, cette laine si particulière au YAK ne produit pas de suint. Les éleveurs ne dessuintent donc pas les fibres, une opération qui se fait le plus souvent à base de produits chimiques. C’est déjà ça de gagné, non ?

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Et alors ?
J’avais opté pour un bonnet, des premières couches (haut et bas, manches courtes et longues) et des chaussettes pour la partie trek.
J’avoue ne jamais avoir eu sur le corps une sensation de douceur aussi franche. Rien à voir avec le synthétique ou le mérinos. C’est incomparable.
Je ne suis pas sensible à la laine de mouton, donc à nouveau aucune sensation de gêne.
Par contre, la chaleur est vraiment au rendez-vous, c’est remarquable. Le t-shirt manche courte m’était bien suffisant dans la journée.
Le bonnet pour la nuit, pour rester la tête en dehors du duvet m’a fait oublier les T° qui avoisinaient les -15°C dans la tente. Plus de gros bonnet qui finit par gratter…
Le collant m’a servi tous les jours en sous-couches sous la salopette de ski. Comme pour le reste, rien à dire. Bon si, j’ai parfois eu trop chaud…Mais lorsque que je passais à l’ombre, et que la transpiration était totalement évacuée, je n’avais aucune sensation de froid, pas un gramme d’humidité. Il faut dire qu’en haute altitude, l’atmosphère est tellement sèche qu’elle est très vite réabsorbée par l’air environnant. Mais une fois en trek, même résultat, on peut donc raisonnablement mettre cela sur les qualités de la laine de YAK.

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Pour résumer :
Douceur et légèreté sont les deux atouts de cette laine qui semble avoir un bel avenir devant elle. En tout cas, je suis conquis.
Étant donné la nouveauté du produit, la rareté de cette laine si particulière et l’élevage plus complexe que celui du mouton, les vêtements en laine de YAK ont un léger surcoût par rapport aux grandes marques du mérinos. Tout cela devrait se lisser avec une distribution plus large.
Pour ce qui est de l’entretien, je ne fais rien de particulier. Comme le reste, lavage à 30°C et pas d’assouplissant, mais bon ça vous en aviez l’habitude…

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Bon et Kora dans tout cela, par rapport à la concurrence ?
Une fois le hasard passé, je me suis penché sur leur mode travail. Je suis assez heureux de voir leur démarche, elle est claire et répondue à ce que nous attendons d’un fabricant responsable.
Depuis 2012, ils travaillent avec la coopérative Kegawa Herders Cooperative (plateau du Qinghai,Tibet), un groupe de plus de 90 familles nomades. Ils garantissent l’achat de toute leur laine à un prix élevé, ce qui leur donne un revenu sur lequel ils peuvent compter. Pour maintenir ce partenariat, un supplément financier est apporté en fin de saison.
Pour accéder à la laine hors de leur portée, ils utilisent également un réseau d'agents locaux sur le plateau, mais leur but ultime est d'acheter toute la laine directement aux coopératives d'éleveurs.

Donc, finalement, si en achetant un produit de qualité (ici Kora) on peut contribuer directement aux communautés himalayennes, je trouve que c’est un petit plus que l’on peut largement inclure dans le tarif général, non ?
Je vais continuer à l’utiliser, lors mon prochain voyage au Pakistan, puis ceux du Népal et pour finir durant ma traversée de la Nouvelle-Zélande, un comble au pays du mérinos…

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Pour en savoir un peu plus : Kora

Moi, en tout cas, je l'ai adopté, vous pouvez me croire.
On se retrouve, d'ici peu, bien au chaud avec notre laine de YAK ?

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