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Te Araroa (Traversée de la Nouvelle-Zelande), Aspiring Mountains

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Te Araroa (Traversée de la Nouvelle-Zelande), Aspiring Mountains


Mount Aspiring National Park, la variante qui change tout...
Au commencement était le Te Araroa (Nouvelle-Zélande), l’une des nombreuses traversées mythiques qui se développent de par le monde. Des voyages au long cours pour redonner du temps au temps. Et ainsi permettre à ceux qui le souhaitent de pénétrer au plus proche de l’âme d’un pays par le moyen de locomotion le plus simple : la marche à pied.
Immanquablement, si vous êtes un peu curieux, vous vous rendez compte qu’un itinéraire de traversée, aussi beau soit-il, n’est qu’un guide sur lequel l’on doit s’appuyer pour développer son propre cheminement.
Le Te Araroa n’échappe pas à cette règle. Il a oublié dans l’île du Sud l’un des plus beaux massifs glaciaires, en nous laissant juste l’opportunité de contempler d’assez loin, les Aspiring Mountains.

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Au départ il y a eu deux malentendus qui ont fait basculer l’itinéraire vers cette option majeure. Laissons de côté le fait que c’est l’un de plus beau Parc National de l’île du Sud et regardons de plus près cette histoire d’erreurs salvatrices.
De France devant les cartes, une particularité avait attiré mon attention, certaines huts proposaient des repas. Il était donc possible de partir pour de nombreux jours en autonomie sans avoir à se transformer à nouveau en mulet. Le jour par jour était donc calé, il ne restait plus qu’à quitter l’itinéraire du Te Araroa au kilomètre 2559 (sur les 3006 nécessaires pour rejoindre Bluff, le point le plus au Sud face à la troisième île, Stewart Island), au Lake Hāwea, pour rejoindre Cameron Flat campsite, point de départ pour une visite assez complète du Mount Aspiring National Park.
Mais une attention plus rigoureuse du statut des huts a réveillé mon anglais qui s’était assoupi au cœur de la Savoie. Je n’avais pas fait attention que ce n’était pas " eating " qui était écrit, mais " heating "...de repas que nenni, il s’agissait simplement de la possibilité d’avoir un appoint de chauffage, essentiellement des poêles à bois. A se demander si je n’avais pas lu ce que j’aurai voulu lire...
Il fallait donc se muer en ce fameux mulet sur une bonne dizaine de jours.
Mais heureusement, la seconde erreur allait permettre de rectifier le tir. En effet, j’avais jugé possible qu’à la fin du parcours du Mount Aspiring National Park de couper la rivière Dart pour rejoindre le lac Sylvain sur le tracé de Routeburn Track. Or cette rivière est utilisée par les jetboats pour faire découvrir une eau limpide aux touristes à la recherche de sensations fortes. Il est donc impossible de traverser à pied et sereinement cette rivière...
Nouveau tracé, pour terminer par la Rees river. Une vallée où le panorama final laisse contempler les sommets du Pikirakatahi ou mont Earnslsaw. Un bel endroit pour conclure un itinéraire de " seulement " 9 jours d’autonomie...

De toute façon, même si le Mount Aspiring National Park n’avait pas été programmé, voir son sommet, le Tititea (mont Aspiring ou pic luisant) de 3033m, depuis le col de Martha aurait très certainement conduit à faire un petit détour. Sa forme très cervinesque (ça n’existe bien évidemment pas, mais j’aime bien l’image) aurait très certainement fini de convaincre...

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Cette variante du Mount Aspiring National Park est un peu une traversée dans la traversée.
Les glaciers s’enchaînent entrecoupés de profondes vallées qu’il faut rejoindre avant de remonter pour la suivante. C’est une incessante progression le long de rivières limpides où le bleu rivalise avec le vert. Avec peut-être une petite préférence pour celle de la Wilkin river, mais cela reste un choix très personnel. Il faut avouer que les vasques bleutées de la Makitituki river, dans sa partie sommitale, juste avant de rejoindre le pied du Fastness Peak, sont une invitions constante à s’y plonger.
Ce n’est pas parce que l’on est dans un Parc National qu’il n’y a pas certaines montées qui vous laissent dubitatif. Où l’on a l’impression de passer plus de temps à tracter qu’à pousser. Il devient nécessaire de se servir des bâtons, des racines, des touffes d’herbe pour progresser avant d’atteindre le panorama si longtemps attendu. Ne pas penser à la descente...
En empruntant l’itinéraire de la Wilkin Valley vous faites un bon dans le classement du DOC, vous venez de pénétrer dans le monde très fermé des " itinéraires pour experts ". Même si l’on doit couper le col du Lapin, il ne faut pas prendre à la légère cette journée. Il est essentiel de pouvoir compter sur une météo parfaite, à la moindre pluie, les dalles de schiste très aériennes deviennent impraticables. Il est nécessaire de rester très concentré pour atteindre le petit vallon qui donne accès au col du lagomorphe. Ne soyez pas trop sûr de vous-même, la descente réserve aussi sont lots de surprises. Vous pouvez aussi oublier le balisage classique et surnuméraire, le DOC compte sur votre capacité à décrypter le terrain, rester vigilant...
Il en est de même quelques jours plus tard avec celle de Cascade saddle sur la route éponyme.
Nous sommes loin, très loin des chemins du Te Araroa, on comprend alors beaucoup mieux pourquoi ce parcours exigeant n’est pas inclus dans l’itinéraire.
En général toute variante un peu plus soutenue apporte son lot de surprises. Cascade saddle n’y échappe pas. Vous avez rendez-vous avec le Kéa. Pour être plus précis, c’est du Nestor Kéa qu’il s’agit. Un perroquet endémique de la Nouvelle-Zélande. Jusqu’à 1kg d’espièglerie qui mettra rapidement vos nerfs à rude épreuve si vous vous laissez envoûter par sa grâce naturelle.

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La descente vers Dart hut n’est pas sans faire remonter quelques souvenirs du Népal. Le front du glacier, les moraines latérales, le schiste qui coule en tout sens, le bruit du torrent qui vient de naître, la mousse sur le large sentier, les cairns placés à bon escient...tout est là pour rappeler quelques instants magiques. La progression est aisée permet à notre esprit de créer des ponts entre ces deux régions si éloignées l’une de l’autre...
De grands amphithéâtres invitent au silence, à se laisser imprégner par le vent qui se joue des cimes. Alors que certains décors sont plus propices à l’écoute plus personnelle de certains morceaux de Fat Freddy’s Drop (groupe protéiforme de reggae néo-zélandais). Plus précisément " The raft ", avec la puissance démoniaque des cuivres qui rappellent avec leurs intenses basses le son des dungchen radong des moines bouddhistes.

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Queenstown est la sortie et la ville à rejoindre pour reprendre le cours du Te Araroa pour reprendre une direction Sud, plein Sud, en laissant derrière soit cette belle courbe à l’Ouest. Mais avant de reprendre la pérégrination vers Bluff, il faut comme partout dans le monde, découvrir ce qu’est le confinement. Aux antipodes, ce ne sera qu’une longue parenthèse dans un itinéraire qui permet de découvrir une grande partie des richesses de ce pays insulaire.

Laurentlogokiwi.emmanuel.micher.tekenessi.nouvelle.zelande.1.copie
 
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