Réparations en tous genres, la suite en 2014...

En 2013, je vous avais fait découvrir tout un festival de réparations maison réalisées par les pêcheurs de la côte ouest, en pays Vezo.
Cette année, je vous fais traverser l'île pour vous accompagner chez les Betsimisaraka de la côte est.
Leurs embarcations sont complètement différentes des pirogues à balanciers de la côte Vezo, mais au final ils se retrouvent avec le même souci : les faire durer.
Ici, elles sont un peu plus sommaires et servent aussi bien en mer que dans le canal des Pangalanes. Une fois en mer et la pêche réalisée, il faut rentrer...et il y a les vagues au retour...pas si simple dans cette embarcation, car qui dit vagues près du bord, dit absence de barrière de corail... et donc requins.
D'accord, ils ne sont pas là à attendre, mais tout de même il faut en tenir compte... Le pêcheur part pour ramener du poisson et non pour finir lui-même comme appât...




Revenons sur ces embarcations, ces bouées de sauvetage sur l’Océan Indien.
Je ne vous parle même pas de la maniabilité, assis au fond avec comme seul moyen de propulsion une rame.
Comme tout matériau, le bois s'use et finit par prendre l'eau. Ne reste plus que 2 solutions, acheter un nouveau bateau, ou le réparer. En ces temps difficiles, la seconde solution est toujours celle choisie.
Oui, mais le réparer avec quoi ? Il faut quelque chose d'étanche et de relativement solide. J'opte pour la solution du bidon en plastique. Quoi ? J'ai gagné, vraiment trop fort ce Tekenessi...
Bien entendu, il faut découper une pièce dans un bidon qui lui même est tellement en piteux état qu'il ne peut plus servir à transporter de l'eau.
Majoritairement jaunes, les pièces de plastique sont clouées sur le bois pour créer année après année ce que l'on pourrait appeler un : bateau-patchwork. Beau à l’œil, mais significatif du manque de moyen des pêcheurs.


Bien entendu, certains veulent sortir du lot et utilisent des bidons bleus, blancs, verts ou rouges. Ou alors plus simplement parce que c'était la seule couleur disponible.
Laissez-moi penser que l'art et le non-conformisme ont tout de même une petite place, peu importe le lieu. S'il vous plaît...



Au fait êtes-vous prêts à embarquer ?
La suite des réparations, c'est ICI.

Laurent